Louis De Funes - Biographie


Louis de Funes de son vrai nom Carlos Louis De Funes de Galarza est né le 31 Juillet 1914, ses parents comme vous pouvez l'imaginez sont espagnols. Louis a grandi à coté de Nogent sur Marne. A Paris , rue de Vaugirard pour être précis, il apprend la photographie avec Germaine Dulac. Réformé de l’armé par erreur, en effet, l'administration militaire avait confondu deux dossiers, il n'avait rien dit car ça l'arrangeait pas mal.

Louis alterne chomage et travail aléatoire. Pianiste à MontMartre il lit mal le solphége, mais il a de l'oreille, il s'inscrit au court d'art dramatique de René Simon. Marlon Brando à New-York vient de créer "Un tramway nommé désir" de Tenessee Williams. Au théatre Edouard VII, Louis reprend le role de Nick Dennis, une quasi figuration, un salaire de misére... Louis cotoie chansonniers et amuseurs français du moment. Il tourne des court-métrages mais touche de maigres cachets -> et donc retour au piano...

Au cabaret Louis joue "Ah les belles Bacchantes" et tient l'affiche à guichet fermé : Plus de 800 représentations. Louis incarne un commissaire de police bien peu orthodoxe, les gags fusent avec Raymond Bussiéres, véritable paquet de nerfs, Louis dans sa loge, décide d'arréter de fumer... Alors même qu'à l'écran il donne briévement la réplique à Michel Simon, une de ses idoles, Marthe Mercadier le demande pour une reprise de Feydaud, c'est "La puce à l'oreille"

En 1954 pour les actualités pathés, Louis improvise un sketch avec Maurice Chevalier... "Ornifle ou le courant d'Air" ce qui done à Louis l'occasion d'affronter professionellement Pierre Brasseur, la piece, une création tragi-comique est un succés, comme le sera "Faisons un rêve" de Sacha Guitry, remonté au théatre des variétés. Danielle Darieu et Robert Lamoureux en sont les têtes d'affiche, Louis, à leurs cotés progresse sur route de la notoriété ....  

Primé à la Biennalle de venise "La traversée de Paris" est tirée d'une nouvelle sombre de Marcel Aimé : opposé dans une scéne mémorable à Jean Gabin et Bourvil, Louis, pour la première fois explose au cinéma dans une évocation décapante du Paris du marché noir et de l'occupation.

Yves-Robert adapte "l'affaire Blaireau" d'Alphonse Halet, c'est "Ni vu ni connu". Louis en braconnier pécheur et voleur de poule tient enfin la vedette d'un film. Il ridiculise l'ordre et l'autorité représentés par un garde champétre maladroit : Moustache.

Le tournage en Espagne de "Taxi roulotte et corrida" améne Louis De Funes dans son pays d'origine, chauffeur de taxi complice involontaire d'un vol de diamant il multiplie ses facéties et commence à développer au grand jour l'étendue de sa verve comique et de sa fantaisie..

Avec Philippe Noiret il seconde le capitaine Fracasse ...

Avec Robert Dhery il poursuit une voiture ...

Avec Jean-Claude Brialy dans "Carambolages" il pousse à l'extréme le mécanisme de l'arrivisme. Louis creuse un tunnel puis dévalise une banque ...

Dans Pouic-Pouic il sert au mieux la tradition Boulevardiére avec Philippe Nicaud, et Jacqueline Maillant.

Le "Gentleman d'epson", dialogué par Michel Audiard le remet en présence de Jean Gabin. Brigadier chef dans "La grosse Valse" il est applaudi au théatre des variétés en 1962, Louis rempile dans la Gendarmerie.

Louis de funes commence a avoir une bonne notoriété, avec un personnage servile, méfiant, tatillon, mais surtout incroyablement percutant, il débarque à St Tropez, patrie du nudisme et du farniente , et du laisser aller. La série de 6 films pulvérise les records de recette ....

Les gendrames de saint tropez en 1964, Le gendarme se marie en 1968, Le gendarme en balade en 1970, Le gendarme et les extra-terrestre en 1978, Le gendarme et les gendarmettes en 1982...

Fantomas : une série de trois films dont il partage l'écran avec Jean Marais et Myléne Demongeot, c'est un succés auprés du public. Louis sous la direction d'André Hunnebelle personnifie le "Comissaire Juve" ennemijuré du célébre malfaiteur. Certes on reste assez loin des roman d'origine, en revanche, on s'amuse beaucoup plus.

Fantomas en 1964, Fantomas se déchaine en 1965, Fantomas contre Scotland en 1966

Le corniaud est tournée en 1964 c'est un super film a mon avis voici un court résumé. Antoine Maréchal (Bourvil), petit commerçant à Paris, s'apprête à partir en vacances en Italie, lorsque sa petite voiture est réduite en miettes par la luxueuse voiture du coléreux Saroyan (Louis de Funes), directeur d'une importante maison d'import-export. Pour le dédommager, ce dernier lui offre le voyage Paris-Naples en avion, lui proposant de revenir, tous frais payés, de Naples à Bordeaux, avec la Cadillac d'un de ses amis.

La grande Vadrouille tournée en 1966 est un épisode héroï-comique de la Seconde Guerre Mondiale. Ou comment des Français très moyens prennent en charge des aviateurs britanniques dont le bombardier a été abattu au-dessus de Paris. La grande vadrouille détenait le record absolu des entrées en salle en France, avec plus de 17 millions de tickets vendus avant la sortie en france de Titanic (en ce qui me concerne y'a pas photo je vote pour la grande vadrouille. Suite a ce film Louis de Funes devient une star internationale, le duo Bourvil-De Funes fonctionne à plein rendement depuis la séquence du Hammam ou chacun cherche dans la vapeur son anglais jusqu'à la course poursuite avec es allemends sur les routes de france...

Oscar, le triomphe d'Oscar au théatre ne pouvait laisser le cinéma indifférent, Louis participe à l'adaptation, exige qu'on tienne compte de ses idées, son pouvoir grandit au sein de la profession. Il retrouve Mario David, l'irrésistible masseur.

Le grand restaurant odieux avec sa clientéle, intraitable avec son personnel, Louis joue une courte scéne avec olivier, un de ses enfants ...

Les années de vaches maigres sont bel et bien derriére lui , le nom de Louis De Funes s'affiche en lettres d'or sur les facades des cinémas, c'est "Le petit baigneur" avec la troupe des branquignolles, c'est "Les grandes vacances" dont Louis supervise le scénario, pour lequel il reçoit le prix Georges Courteline. C'est "Le tatoué", à nouveau avec Jean Gabin… C'est "Hibernatus" ou il n'est bizarement qu'un comparse ..... Comme le public le tout Paris se déplace, le tempérament et la virtuosité de Louis sont devenus des attractions.

La folie des grandeurs. C'est en interprétant "Don Salluste " odieux ministre du roi d'espagne que Louis, sous la direction de Gérard Oury va encore se perfectionner. Tour à tour valet, moine, torrero, il forme avec Yves Montand, un couple folingre aussi innatendu qu'efficace. Louis exulte et vitupére, Louis aligne les fruits de ses rapines .. Le scénario insolant, déroule les inventions pyrotechniques au service de ces deux vedettes.

Les aventures de Rabbi Jacob est un film illarant et formidablement bien joué. Des costumes noirs, des rabins orthodoxes avec barbes et papillottes, des chtreimeuls sur les têtes Victor Pivert alias Rabbi Jacob (Louis de funes) réconcilie à son insue musulmans et juifs. Le film, un triomphe pour Louis l'est également pour son réalisateur qui marie la puissance comique, générosité et émotions.

En Aout 1973, les répétitions de "La valse des toréadors" de Jean Anouilh sont épuisantes et c'est l'auteur lui même qui met en sêne. Louis joue 200 représentations devant des salles pleines , quotidiennement il puise dans ses forces déclinantes ...

"Le crocodile" prochain film avec Gérard Oury est annoncé dans la presse corporative... Le projet n'aboutira pas ... Victime d'un double infarctus , Louis hospitalisé d'urgence est en réanimation... Ses médecins se déclarent pessimistes... Il surmonte heureusement le malaise cardiaque mais devra dorénavant vivre au ralenti.... La convalescence sera longue... Une fois celle ci passé il tourne l'aile ou la cuisse.

Cette fois pour mieux surprendre la fraude dans les restaurants 3 étoiles: "L'aile ou la cuisse" lui octroie un fils de cinéma, "Coluche". Le courant passe, l'ainé et son cadet s'entendent parfaitement... Le succés est au rendez-vous.

La zizanie, avec Louis de De Funes et Annie Girardot, la brouille d'un couple bourgeois réunit les comédiens pour un film qui ne tient pas tout à fait ses promesses... Louis, maire de province sans étiquette y incarne un industiel au bord de la faillitte. Il conclut un marché avec un groupe japonais, les machines envahissent sa maison, sa chambre à coucher, le jardin d'hiver de sa femme, la zizanie s'installe.... Si Louis , une nouvelle fois confére du rythme au dialogue qu'il martelle, si sa partenaire stimulée , a aussi ses sautes d'humeur, la chaimaillerie conjugale n'emporte pas l'adhésion du publique

L'avare. Avec le tartuffe et le malade imaginaire, "L'avare" depuis toujours, est un rêve pour Louis et qu'il souhaite matérialiser, le Harpagon de Moliére enchainé à sa cassette le hante au point qu'il en assure lui-même la mise en scéne, jean Girault le secondant au poste de conseiller technique.

En février 1980, au cours de la cérémonie des Césars , Louis De Funes, pour l'ensemble de sa carriére reçoit un César d'honneur de la main de Kirk Douglas et ... Jerry Lewis…

Des films, Louis en entreprend encore deux:

"La soupe aux choux" d'aprés un film de René Fallet, voit Jean Carmet lui donner une réplique bonenfant. Jacques Villeret en extra-terrestre rondouillard et candide, arbitre leurs querelles de campagnards pétomanes.

Pour le nouveau film quatre gendarmettes en mal d'expérience sont affectées à la brigade de St Tropez dans «les gendarmes et les gendramettes». Ce sera là la seule et unique inovation de cet ultime gendarme. Jean Girault, le maitre queue, disparait prématurément durant les prises de vue ... 

Avec la semi-retraite de Louis au chateau de clermont prés de Nantes, c'est tout une partie du cinéma français qui s'écroule...

Le frigoli virevoltant de tant d'aventures a maigri, le clown prend le temps des choses, intuitif il prend le temps du temps qui passe… Adieux les courses-poursuites et les chocs des contraires , adieux les saccades et les faces à faces désopilants , le coeur, toujours lui, refuse de le suivre d'avantage ... La mort guette l'hermite, comme un polichinelle, elle sort de son sac à Malice, un soir de Janvier 1983… Louis De Funes est décédé le 27 Janvier 1983 au soir, la nouvelle de sa mort n'a été apprise que le lendemain…

Jusqu'au bout du chemin Louis aura taillé ses massifs, il aura regardé bourgeonner puis fleurir les trésors colorés de son jardin… Rabbi Jacob s'est endormi à jamais, il nous laisse, à jamais, les images et les souvenirs d'album de famille qu'on feuillette , reconnaissants, quand on souhaite que la vie soit plus légére ...